On entend de plus en plus souvent parler des croyances limitantes. Mais qu’elle en est la définition et en quoi sont-elles limitatives dans la quête de notre épanouissement personnel ?

Pour mieux comprendre ce qu’est une croyance limitante, il est important de comprendre que nous percevons le monde suivant ce que l’on appelle notre système de croyance.

« Les gens ne voient que ce qu’ils sont préparés à voir. » Ralph Waldo Emerson

Le système de croyance est l’ensemble des croyances, conscientes ou inconscientes, que nous avons tenues pour acquises au cours de notre éducation et renforcées par nos expériences personnelle. Par exemple, vos parents vous ont amené tous les étés en vacances à l’océan en arguant que la mer c’est ennuyeux.  Vous avez aujourd’hui et à votre insu la certitude qu’à la mer, sans les vagues, c’est l’ennui absolu. Il y a d’ailleurs fort à parier que vous partirez plus volontiers en vacances à l’océan avec vos propres enfants. Dans ce cas, la croyance est une croyance apprise. C’est une forme de conditionnement issu de notre éducation. Une croyance peut-être également expérimentée, vécue. Imaginons que vous passez un week-end à Berlin et que vous soyez victime du vol de votre sac à main. Le séjour sera coloré par cette expérience négative et vous ne voudrez plus y remettre les pieds. Vous direz d’ailleurs à qui veut l’entendre que Berlin ça craint !

Notre système de croyance fonctionne comme un filtre à travers lequel nous percevons le monde. Ce filtre est unique et propre à chaque personne. C’est ce qui explique que même lorsque vous vivez une expérience commune avec quelqu’un, chacun la racontera différemment. Le vécu du moment sera fonction des croyances et donc du filtre de chacun. Ne vous est-il jamais arrivé de vous engueuler avec votre partenaire parce qu’il avait fait quelque chose qui vous avez froissé alors que lui ne voyait vraiment pas le problème ? La différence de perception est une histoire de croyances !

Reprenons l’exemple du week-end à Berlin. Suite à cette aventure malheureuse, vous avez définitivement banis Berlin de vos destinations. Or, si vous y retourniez avec un beau soleil et sans vol de sac à main, vous passeriez sans doute un super séjour. C’est là que l’on commence à parler de croyances limitantes.

Le système de croyance tient lieu de référent rassurant quand il s’agit de faire des choix et de comprendre le monde qui nous entourre. Mais il est aussi une prison. En effet, notre libre arbitre dépend de notre système de croyances, ce qui limite complétement notre champs des possibles.

Imaginons une mère qui répète régulièrement à sa fille « ne mange pas trop pour rester mince et trouver un mari ». La petite fille va intégrer la croyance que les hommes n’aiment que les minces. En plus de développer un trouble de l’alimentation (manger trop ou trop peu), elle doutera constamment de son physique et enchainera les échecs amoureux. Elle sera dans le sentiment constant de ne pas être digne d’être aimée, renforcé un peu plus après chaque echec essuyé.

Cette exemple illustre bien le côté destructeur des croyances que l’on nous a inculqué et qui fonctionnent comme des saboteurs. Or, il est très compliqué de changer ses croyances limitantes pour la simple et bonne raison qu’il est fort difficile de les identifier soit même. Pour ne rien nous faciliter, nous sommes sans cesse attirés par des expériences en accord avec nos pensées et nos croyances. Si je pense que je ne suis pas capable de monter ma boîte, je resterai salarié alors que je supporte plus la vie en entrprise. Et je me conforterai en me disant que je ne pourrai pas avoir mieux vu que je n’ai toujours pas eu le courage de me lancer. Nos expériences, qui sont le miroir de nos croyances, participent à les entretenir et à les confirmer. Elles deviennent pour nous des vérités absolues, nous écartant de la possibilité de faire un choix totalement différent de notre schéma habituel. Pourtant un tel choix serait peut-être plus accord avec nos aspirations profondes (son vrai moi intérieur).

Le concept de croyances limitantes explique le mal-être récurrent chez chacun de nous, tiraillés que nous sommes entre nos envies profondes et notre cerveau rigide et formaté. N’avez-vous jamais ressenti cette sensation que vous n’étiez pas à votre place sans pour autant arriver à faire différemment ? La faute aux croyances! Elles conditionnent à notre insu notre façon de voir le monde, de voir les autres, de nous voir nous-même.

« Tout le monde savait que c’était impossible à faire puis un jour est venu un homme qui ne le savait pas et il l’a fait. » Winston Churchill

Quand on se dit « je suis nul-le », « je ne mérite pas d’être heureux-se », « je suis moche », « je n’y arriverais jamais », « je n’en suis pas capable », « il faut gagner beaucoup d’argent pour réussir sinon on est un-e raté-e », etc, nous nous limitons. Si on ne se sent pas à la hauteur d’un projet, on ne prendra pas le risque de l’accepter. Si l’on croit que l’argent fait le bonheur, on sera constamment frustré-e  tant que l’on de sera pas richissime.

Comme l’illustre très bien la citation de monsieur Churchill, nos croyances limitantes sont une vue de notre esprit. Ce sont des barrières, des murs qui empêchent de voir au-delà de nos peurs.

Pour ne plus être esclave de ses croyances limitantes et s’autoriser l’accès à d’autres opportunités, il est nécessaire d’entreprendre un travail sur soi avec l’aide d’un thérapeute. Celui-ci aura le recul nécessaire pour identifier la croyance qui vous bloque dans une situation donnée. Libérez de vos pensées et croyances qui vous limitaient, vous ouvrirez considérablement votre champ des possibles. Vous pourrez ainsi faire des choix au plus prêt de vos véritables envies et avoir la vie qui vous correspond et qui ne génère plus ni stress et ni frustrations.

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