À partir d’aujourd’hui, j’apprends à dire non !

22 Mai 2019 | Développement personnel

« Non » : mot de 3 lettres, facile à prononcer mais pourtant si lourd de sens… Dire non, c’est oser se positionner, ce qui n’est pas toujours évident ! Si il vous arrive trop souvent de dire oui avec la tête mais non avec le coeur, vous êtes au bon endroit 😉

Est-ce que tu peux… ?

La problématique autour du « non » commence avec un service que l’on nous demande. Une sollicitation qui peut arriver à tout moment. Au travail, à la maison, un(e) ami(e) qui a besoin de nous, quelqu’un qui nous aborde dans la rue…

Nous avons à ce moment là le choix d’accepter la demande ou de la refuser. Plusieurs scénarios s’offrent alors :

1 – J’accepte et ça me fait plaisir.

2 – Je refuse et j’assume.

3 – J’accepte mais en réalité ça me fait clairement c**** !

Dans la situation 1, nous rendons le service sans que ça nous coûte trop et nous retirons surtout du plaisir et de la satisfaction à savoir que nous avons fait un heureux.

Dans la situation 2, on dit non et on passe à autre chose, même si notre enfant, notre collègue ou notre moitié nous envoi un petit pic pour nous rappeler à quel point nous sommes ingrat(e) (haha).

Dans la situation 3, on accepte docilement avec un petit sourire. Mais une fois seul(e), on a envie de crier. Pourquoi avoir dit oui alors qu’en réalité nous n’en avons ni le temps ni l’envie ? On s’en veut, on se déteste, on se sent nul(le) et incapable de se positionner.

Il est intéressant de comprendre ce qui se joue lorsque l’on vie la sitation 3. Que se passe-t-il en nous pour qu’au moment de répondre, le non dans notre esprit se transforme en oui dans notre bouche ?

Pourquoi est-ce parfois si difficile de dire non ?

En soit, le mot « non » est facile à prononcer et à comprendre. Il fait parti des premiers mots appris chez un bébé. Mais le problème est tout ce que l’on y met autour. Dire non, c’est prendre le risque que l’autre le prenne mal, qu’il nous rejette, qu’il ne nous aime plus…

Toute la difficulté réside dans les peurs que l’on associe au fait de dire non. Au lieu d’accueillir la réaction de l’autre qui pourrait très bien être bienveillante et compréhensive, nous faisons des projections, nous imaginins que l’autre va nous juger négativement, avec de possibles conséquences. Du coup, ces pensées négatives vont générer en nous des émotions négatives : culpabilité et/ou peur de ne pas être aimé, apprécié.

Or, comme l’explique très bien le modèle Brooke Castillo (ici pour lire l’article sur ce sujet), ce sont nos pensées qui nous poussent à agir. Si nous sommes dans la crainte du jugement de l’autre, nous agirons pour que celui-ci soit en notre faveur. Nous dirons oui pour que l’on nous juge comme à minima quelqu’un de serviable.

Sauf que passer pour la personne sympa nous coûte du temps et de l’énergie. En effet, accepter de faire quelque chose demande d’utiliser notre temps ou une autre ressource qui ne seront plus à notre disposition. En effet, nos ressources n’étant pas inépuisables, celles que j’utilise pour répondre à une demande affectent forcément un autre domaine. C’est le concept des vases communiquant.

Si par exemple une amie me demande de l’amener à la gare, je ne pourrai pas utiliser le temps que je lui consacrerai à faire autre chose. Autre exemple : je commence à manger ma part de gâteau et mon fils (aussi gourmand que moi, haha) me demande de la lui donner (alors qu’il a évidement déjà mangé la sienne). Si j’accepte, je renonce au plaisir de savourer cette part de gâteau que je me revais (mais je vous rassure, j’ai appris à dire non ;-)).

C’est pourquoi, en dépit de notre conditionnement social ou éducationnel qui nous a appris à rendre service quoiqu’il nous en coûte, notre liberté individuelle doit nous permettre d’avoir le choix. Nous ne sommes pas obligés d’être disponible au moment où l’on nous demande quelque chose. Que ce soit en terme de temps ou d’envie.

 

Pourquoi dire « non » devrait être simple ?

La seule chose qui devrait nous préoccuper, c’est d’être TOUJOURS raccord avec nous-même. Faire ou dire ce que l’on ressent ne ryhme pas avec égoïsme. Lorsque c’est fait dans le respect d’autrui, cela permet de se sentir bien avec soi-même et donc bien avec les autres.

À l’inverse, lorsque nous acceptons de faire quelque chose à contre coeur, nous nous mentons à nous-même et nous mentons à l’autre par la même occasion. Nous savons que le jugement que l’autre se fait de nous est biaisé. C’est donc une satisfaction mitigée, car au fond nous avons conscience que l’autre nous apprécie pour quelque chose qui n’est pas nous. Sans parler de la déception ressentie envers nous-même de ne pas avoir su nous positionner…

D’autre part, il est nécessaire de garder en tête que la frustration que pourrait ressentir la personne en face ne nous appartient pas. En vous posant la question, celui qui vous demande quelque chose vous laisse l’option de dire oui ou non. Sans quoi ce serait un ordre. Ainsi, si cette personne réagit mal face à votre refus, ce n’est plus de votre ressort. Il est peut-être temps pour elle d’apprendre à gérer sa frustration, sa colère, sa rancune… Quoiqu’il en soit, ceci reste sa responsabilité. Et il est important de rendre la responsabilité des autres aux autres, de ne pas tout prendre personnellement. En tant que personne libre, dotée de notre libre arbitre, nous avons tous l’option de dire non.

En acceptant de prendre nos responsabilités et de rendre aux autres celles qui leurs appartiennent, nous pouvons être droit dans nos bottes quelques soient nos décisions.

Qu’est-ce qui entre en jeu lorsque je dis « oui » alors que je pense « non » ?

Dans un premier temps, prenez une feuille et un crayon et projettez-vous dans une situation où vous avez dis oui à contre coeur. Demandez-vous : « pourquoi j’ai dis oui alors que je n’en avais pas envie ? »

Pour faire plaisir à l’autre ?

Par besoin de me sentir aimé(e), apprécié(e) ?

Par appréhension de la réaction de l’autre (la colère, le rejet, le reproche…) ?

Dans un second temps, vous pouvez essayer de comprendre le mécanisme en jeu en répondant à ces questions :

Face à qui j’ai déjà dit oui alors que j’aurai souhaité dire non (c’est un bon moyen de se rendre compte si dire non est un problème constant ou si il est inhérent à certaines personnes).

 Quelles sont les peurs qui sont entrées en jeu (ça peut-être également de la culpabilité).

 Ce que j’ai ressenti quand j’ai dit oui alors que je voulais dire non : (ex: se sentir bloqué, piégé, privé de son libre arbitre, se sentir faible, influençable, soumis…)

 Ce que je me suis dis quand j’ai rendu le service à contre coeur.

Relisez votre feuille et ainsi vous comprendrez ce qui s’enclenche chez vous lorsqu’il s’agit de répondre à une sollicitation.

Maintenant que vous y voyez plus clair sur votre relation au non, voici ce qui pourrait vous aider à vous positionner et vous sentir libre d’accepter ou refuser en toute légéreté.

Sur quoi dois-je travailler pour arriver à dire non ?

En fonction de votre profil, voici quelques conseils pour vous sortir de la servitude :

  •  Si accepter de faire quelque chose à contre-coeur vous fait vous sentir faible, trop gentille, soumise… Il est nécessaire d’apprendre à gérer les peurs qui vous envahissent lorsque vous dîtes non. Ce n’est pas l’envie qui vous manque, mais bien le « courage ». Or, ce sont nos peurs qui nous paralysent même quand la volonté est là. La peur d’être indigne d’être aimé est la plus fréquente. Pourtant, n’avez-vous pas remarqué que nous avons tous tendance à avoir plus de respect pour quelqu’un qui sait nous mettre des limites ? Dans un premier temps, prenez la peine de justifier votre refus si vous craignez qu’il soit mal reçu. À force de constater que les gens se vexent moins qu’on ne le pense quand on leur refuse quelque chose, dire non deviendra pour vous quelque chose de naturel.
  •  Si le fait de dire non génère chez vous une trop grosse culpabilité, au point qu’il vous est plus facile d’accepter plutôt que vivre avec ce sentiment, il semble plus raisonnable pour vous de dire oui en attendant de  travailler en profondeur sur ce sentiment de culpabilité. Peut-être avez-vous été victime de chantage affectif, notamment de la part de vos parents. Quoiqu’il en soit, il est conseillé de travailler cette problématique en thérapie (kinésiologie ou autre) car c’est souvent un mécanisme ancien et bien ancré. Ceci vous permettra également de ne plus ressentir la déception, la contrariété ou la colère face à ceux pour qui vous vous culpabilisez si facilement et qui n’ont pas le même égard envers-vous.
  • Si le fait de dire non devient pour vous problématique face à certaines personnes uniquement et notamment celles qui représentent pour vous des figures d’autorités, vous pouvez essayer une technique que l’on apprend en formation de coaching. Il s’agit d’ôter l’autorité que l’on associe à cette personne en l’imaginant dans un personnage comique ou bebête. Par exemple, imaginez quand vous lui parlez que c’est un bébé en couche sucette à la bouche. Vous aurez alors un comportement différent, plus détendu et sûr de vous. L’autre le ressentira, l’empêchant d’avoir sur vous l’emprise habituelle. Notre positionnement génère celui de l’autre et inversement. Si l’on change de comportement, l’autre s’adaptera. Ainsi, si l’on refuse de se faire marcher dessus, on ne vous marchera plus dessus ! Mais encore une fois, certains mécanismes sont trop fortement ancrés pour les travailler seul. Ce sont des petites problématiques que je traite régulièrement en cabinet et qui se travaillent très bien en une séance ou deux. Alors n’hésitez pas à vous prendre en main si cela vous pourri la vie.

Dans tous les cas, ce sont les expériences que l’on fait qui soutiennent notre système de croyances. En expérimentant le non et en constatant que l’on respecte votre choix de refuser et que l’on vous apprécie quand même, vos projections actuelles en seront modifiées et dire non ne sera plus un problème pour vous :-).

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Sophie Chérif

Sophie Chérif

Le blog de Sophie me permets d’écrire des articles sur des sujets qui me passionnent et qui j’espère vous seront utiles.
Je vous souhaite une bonne lecture !

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