Comment les traumatismes se transmettent génétiquement ?
L’héritage familial ne se limite pas aux jolis yeux de maman ou à la fossette au menton de papi! Nos parents et nos grand-parents nous lèguent aussi leur lot de traumatismes…
Des études récentes prouvent que les traumatismes vécus se transmettent de génération en génération. C’est ce qu’a démontré l’équipe de chercheurs de Rachel Yehuda à l’hôpital Mont-Sinaï de New-York à travers une étude sur les traumatismes post-holocauste. Les résultats ont mis en avant une présence très faible de cortisol (l’hormone de régulation de stress) chez les personnes ayant été enfermées dans des camps, témoins de tortures ou obligées de fuir durant la Seconde Guerre mondial. Cette caractéristique a été également détectée chez leurs enfants. À l’inverse, les juifs qui ne vivaient pas en Europe durant cette guerre avaient un taux de cortisol qui se trouvaient dans la moyenne, tout comme leur descendance.
Une transmission qui se fait par les gênes
Parce que nous ne sommes pas tous expert en génétique et moi encore moins haha, j’ai replongé dans mes cours de SVT pour mieux comprendre le phénomène. En gros, chaque cellule de notre corps a un noyau. Dans ce noyaux se trouve toute notre information génétique. Cette information génétique est contenue dans notre adn et l’adn est composé de 25000 gènes. C’est la lecture de cet adn (et donc de nos gènes) qui va déterminer ce que nous sommes (traits physiques, de caractères…).
Les chercheurs ont longtemps pensé que la modification génétique ne pouvaient se faire que via le gène lui même. Mais il s’avère que certains facteurs (alimentation, tabagisme, médicaments, stress, hyginène de vie…) peuvent modifier la lecture de l’adn sans modifier le gène, en facilitant ou en empêchant son expression. C’est l’épigénétisme. C’est-à-dire la « couche » d’informations complémentaires qui définit comment les gènes vont être ou ne pas être utilisés par la cellule.
En poussant l’analyse génétique, les chercheurs de l’équipe de Rachel Yehuda ont constaté que des marqueurs épigénétiques étaient présent chez les témoins de l’holocauste et leurs enfants. Ce qui n’était pas le cas chez les membres du groupe témoins. Ceci prouve que les modifications épigénétiques se transmettent du parent à l’enfant. C’est ce qu’on démontré également les chercheurs de l’Université Emory à Atlanta dans une revue publié dans Nature Neuroscience. Pour cette étude, ils ont exposé des souris à l’odeur de l’acétone tout en leur soumettant une petite décharge électrique à la patte (pauvres souris! je précise que je suis contre les expériences sur les animaux). Ils ont ainsi découvert une réaction de rejet de l’odeur de l’acétone chez leur descendance sur plusieurs générations.
Cet héritage est-il irréversible ?
Comme nous l’avons vu précédemment, les modifications épigénétiques n’affectent pas la séquence ADN car elles ne touchent pas le gène en lui même. Elles sont donc réversibles. Il s’agirait en quelque sorte de déprogrammer les marqueurs qui se sont greffés sur les gènes.
C’est ce que nous faisons en kinésiologie. En ôtant le stress gardé en mémoire dans les cellules de notre corps, nous rendons à la personne le choix d’agir différemment. Or, d’après la définition même de l’épigénétisme, ce sont les facteurs externes qui influent sur les marqueurs. Si l’environnement et le contexte dans lequel vous vivez se modifie, les marqueurs qui bloquent l’expression d’un gêne ou l’amplifie seront désactivés. Cette déprogrammation permet par exemple de venir à bout d’un diabète, de combattre l’obésité ou encore de diminuer la propension à developper un cancer. En effet, comme le souligne Emmanuel Drouet, docteur en pharmacie « Il est désormais largement admis que des anomalies épigénétiques contribuent au développement et à la progression de maladies humaines, en particulier de cancers ».
La kinésiologie permet également de nettoyer le stress dans les lignes de générations. Par exemple, si votre mère a un terrain propice à la dépression, il est possible que vous en ayez un aussi. De la même façon, un secret de famille bien gardé dont vous n’auriez pas connaissance peut avoir des répercussions sur vous, à votre insu. En travaillant sur la mémoire intergénérationnelle des cellules, la kinésiologie permet de diminuer voire d’éliminer ces générateurs de stress qui ne vous appartiennent pas. Et mieux encore, tout ce qui est travaillé en séance ne sera ainsi pas transmis à votre descendance !
L’épigénétisme est donc plutôt une bonne nouvelle !
Grâce à cette grande découverte, nous savons maintenant que nous avons la possibilité de modifier l’expression de nos gènes en modifiant notre environnement. C’est la fin du fatalisme. Une raison de plus pour ne pas se laisser aller et se prendre en main!
Si cet article t’a plu, n’hésite pas à liker et partager 🙂
Sophie Chérif
Le blog de Sophie me permet d’écrire des articles sur des sujets qui me passionnent et qui j’espère vous seront utiles.
Je vous souhaite une bonne lecture !